La situation du système de la santé Tunisien est devenu CARICATURALE depuis plusieurs années déjà, il aurait dû à lui seul attirer notre attention sur les pratiques mafieuses de tout un système qui a permis l’éclosion “d’un nouvel ordre” dans de multiples secteurs de l’état et je crois que la santé a été le meilleur élève du régime de BenALI:
1- Un système de santé public pris en étau entre une administration complètement pourrie et un réseau de soins à plusieurs vitesses: ministère carrément infesté de RCDistes “au service” et de corrompus dépendant carrément des familles, ces mêmes corrompus qui ont permis la mise en place de leurs semblables à la tête de tous les établissements responsables de la gestion sanitaire du pays: direction régionales, ONFP( une véritable école de la corruption à lui tout seul: détournement de fonds étrangers, ce qui expliquerait le “dégage” subi par sa PDG au lendemain du 14 Janvier,PDG maintenue depuis des lustres, malgré son âge et l’hostilité de ses collaborateurs “laissés pour compte”; la DSSB, championne de l’inertie et de la langue de bois réduite au silence par les directeurs RCDistes placés à tous les niveaux: un quadrillage qui ne permettra aucun changement dans les pratiques statiques et mafieuses toujours en place 2mois après le 14 Janvier
-2 Un système privé de soins ou tous les coups sont permis: entre des APC qui travaillent à temps plein dans les cliniques avec un mépris total pour leurs devoirs envers leurs services hospitaliers: formation, gestion, soins: le personnel a fini dans certains cas par avoir un rôle de recruteur pour le privé au vu et au su de tout le monde malgré les plaintes des uns et des autres (protégés donc)la dichotomie, l’acharnement thérapeutique, les indications abusives et la surmédicalisation sont devenues des pratiques normales, certains APC gagnent plusieurs millions par jour ce qui ne les empêchent pas de se servir du personnel du service public, des missions payées par l’état, je préfère ne pas parler des autres pratiques crapuleuses et répréhensibles…Et des médecins privés qui se retrouvent obligés de choisir entre: moisir carrément en essayant de pratiquer une médecine morale et honnête ou jongler carrément avec les valeurs et les pratiques “douteuses” pour pouvoir survivre au mlieu de ce système de santé devenu impitoyable , carnassier!!
Commentaire de @hannibal le 17-03-2011
Il fut un temps où nous incitait à nous exprimer, par tous les moyens et sous toutes les formes. Depuis quelques semaines on nous dit qu’Il faut s’exprimer dans un langage châtié, que les critiques deviennent plus nuancées et feutrées. Le politiquement correct doit être la régle pour ne pas mettre en danger l’avenir de la démocratie. Et ces recommandations fleurissent de plus en plus sur tous les blogs. Pendant plus d’un demi siècle on nous a dit « taisez-vous » et on a failli devenir aphone. A présent qu’on a retrouvé notre voix, permettez qu’on gueule nos rages. On manque peut-être de nuance, on est maladroits, limite impolis, mais à coté des blogs des anciennes démocraties on est encore au monde des Bisounours. Alors cessons ces reproches qui ressemblent à un retour progressif à un monde calme, policé. Laissons tout le monde s’exprimer même s’il y a de temps en temps des dérapages, c’est un signe de bonne santé. Après tout je préfère de loin cette grossièreté là à celle qui nous lobotomisait.
Autre discours étonnant «…des ignorants (en tout cas dans ce domaine) qui parlent de recherches, de serment qui n’ont aucun lieu d’être dans un discours de politique globale du système de santé. ». Doit-on avoir des connaissances dans tous les domaines pour exprimer un jugement, donner son avis? Doit-on présenter à chaque discussion, un CV pour montrer notre compétence dans le domaine? Le hasard a voulu que je connaisse le milieu médical depuis plus d’un quart de siècle, je peux m’exprimer en connaissance de cause et en même temps je suis heureux d’écouter et lire l’avis des autres, tous les autres. Les monologues de castes et des experts sont intolérables , ils nous rappellent de très mauvais souvenirs !
Je partage complètement l’analyse du Dr Saloua BOURAOUI. Il est temps de repenser la médecine et de lui donner un vrai départ, celui qu’elle n’a jamais eu. Il faut vite réformer l’hôpital et le statut des médecins. Il faut payer correctement les hospitaliers qui choisissent l’hôpital à plein temps et instaurer un numerus clausus pour une meilleure répartition des médecins dans les régions les plus mal loties,en particulier l’ouest et le sud du pays (à Tunis il a un médecin pour 458 habitants, à Kasserine et Sidi Bouzid il y a 1 médecin pour 2160 habitants !). Logiquement la démographie médicale (1 médecin pour plus de 625 habitants en Tunisie, alors qu’en France il y a un médecin pour 250 habitants !) est en faveur d’une rémunération satisfaisante de tous les médecins à condition d’instaurer une meilleure répartition régionale et un respect stricte de la fonction hospitalière et de la déontologie. Il restera beaucoup d’autres questions à régler : la réforme de l’enseignement médical et paramédical, l’équipement et la modernisation des hôpitaux, la réforme de la gestion des hôpitaux, la création de dispensaires de proximité, la prévention, l’organisation de la médecine libérale, la gratuité des soins, le rapport entre le malade et le soignant, le contrôle de la qualité des soins, etc.… le chantier est énorme parce que la politique sanitaire en Tunisie a toujours été pensée en termes de clientélisme et de lobbyisme. Cette tendance s’est accentuée depuis que la mafia a investi dans les cliniques privées et que la santé est devenue un placement lucratif.
-2 Un système privé de soins ou tous les coups sont permis: entre des APC qui travaillent à temps plein dans les cliniques avec un mépris total pour leurs devoirs envers leurs services hospitaliers: formation, gestion, soins: le personnel a fini dans certains cas par avoir un rôle de recruteur pour le privé au vu et au su de tout le monde malgré les plaintes des uns et des autres (protégés donc)la dichotomie, l’acharnement thérapeutique, les indications abusives et la surmédicalisation sont devenues des pratiques normales, certains APC gagnent plusieurs millions par jour ce qui ne les empêchent pas de se servir du personnel du service public, des missions payées par l’état, je préfère ne pas parler des autres pratiques crapuleuses et répréhensibles…Et des médecins privés qui se retrouvent obligés de choisir entre: moisir carrément en essayant de pratiquer une médecine morale et honnête ou jongler carrément avec les valeurs et les pratiques “douteuses” pour pouvoir survivre au mlieu de ce système de santé devenu impitoyable , carnassier!!
Commentaire de @hannibal le 17-03-2011
Il fut un temps où nous incitait à nous exprimer, par tous les moyens et sous toutes les formes. Depuis quelques semaines on nous dit qu’Il faut s’exprimer dans un langage châtié, que les critiques deviennent plus nuancées et feutrées. Le politiquement correct doit être la régle pour ne pas mettre en danger l’avenir de la démocratie. Et ces recommandations fleurissent de plus en plus sur tous les blogs. Pendant plus d’un demi siècle on nous a dit « taisez-vous » et on a failli devenir aphone. A présent qu’on a retrouvé notre voix, permettez qu’on gueule nos rages. On manque peut-être de nuance, on est maladroits, limite impolis, mais à coté des blogs des anciennes démocraties on est encore au monde des Bisounours. Alors cessons ces reproches qui ressemblent à un retour progressif à un monde calme, policé. Laissons tout le monde s’exprimer même s’il y a de temps en temps des dérapages, c’est un signe de bonne santé. Après tout je préfère de loin cette grossièreté là à celle qui nous lobotomisait.
Autre discours étonnant «…des ignorants (en tout cas dans ce domaine) qui parlent de recherches, de serment qui n’ont aucun lieu d’être dans un discours de politique globale du système de santé. ». Doit-on avoir des connaissances dans tous les domaines pour exprimer un jugement, donner son avis? Doit-on présenter à chaque discussion, un CV pour montrer notre compétence dans le domaine? Le hasard a voulu que je connaisse le milieu médical depuis plus d’un quart de siècle, je peux m’exprimer en connaissance de cause et en même temps je suis heureux d’écouter et lire l’avis des autres, tous les autres. Les monologues de castes et des experts sont intolérables , ils nous rappellent de très mauvais souvenirs !
Je partage complètement l’analyse du Dr Saloua BOURAOUI. Il est temps de repenser la médecine et de lui donner un vrai départ, celui qu’elle n’a jamais eu. Il faut vite réformer l’hôpital et le statut des médecins. Il faut payer correctement les hospitaliers qui choisissent l’hôpital à plein temps et instaurer un numerus clausus pour une meilleure répartition des médecins dans les régions les plus mal loties,en particulier l’ouest et le sud du pays (à Tunis il a un médecin pour 458 habitants, à Kasserine et Sidi Bouzid il y a 1 médecin pour 2160 habitants !). Logiquement la démographie médicale (1 médecin pour plus de 625 habitants en Tunisie, alors qu’en France il y a un médecin pour 250 habitants !) est en faveur d’une rémunération satisfaisante de tous les médecins à condition d’instaurer une meilleure répartition régionale et un respect stricte de la fonction hospitalière et de la déontologie. Il restera beaucoup d’autres questions à régler : la réforme de l’enseignement médical et paramédical, l’équipement et la modernisation des hôpitaux, la réforme de la gestion des hôpitaux, la création de dispensaires de proximité, la prévention, l’organisation de la médecine libérale, la gratuité des soins, le rapport entre le malade et le soignant, le contrôle de la qualité des soins, etc.… le chantier est énorme parce que la politique sanitaire en Tunisie a toujours été pensée en termes de clientélisme et de lobbyisme. Cette tendance s’est accentuée depuis que la mafia a investi dans les cliniques privées et que la santé est devenue un placement lucratif.
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